Désignation du nouveau chef de gouvernement
Sur proposition de Nida Tounes en accord avec d’autres partis, et après concertation avec le « Quartet » (1), le Président Béji Caïd Essebsi (BCE) a remis à Habib Essid sa lettre d’investiture comme 1° Ministre et l’a chargé de constituer le nouveau gouvernement.
Cette candidature était soutenue notamment par les partis suivants : UPL, Al Moubadra, Afek Tunes. Ennahdha a accueilli favorablement cette nomination qui, selon le Président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), est celle d’un homme indépendant et expérimenté, notamment dans les domaines sécuritaires et économiques.
Ingénieur Agronome et diplômé en Sciences Economiques, H. Essid a occupé diverses fonctions au sein du Ministère de l’Agriculture et à la direction de divers organismes avant d’être nommé en 2011 Ministre de l’Intérieur dans le gouvernement provisoire de BCE après le départ de Ben Ali. Il a été ensuite conseiller auprès du 1° Ministre Hamadi Jebali (Ennahdha), en charge des affaires sécuritaires.
Ce parcours fait dire au porte-parole du Front Populaire Hamma Hammami, leader de la gauche, que Nida Tounes est en train de « recycler des personnalités de l’ancien régime ». Il exprime aussi sa crainte d’un retour de « l’hégémonie de l’institution présidentielle ».
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(1) Le « Quartet » issu de la société civile, crée au cours de l’été 2013 à l’initiative de l’UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) comprend également l’UTICA (Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat), la LTDH (Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme) et l’Ordre National des Avocats.
Cette instance a conduit « le Dialogue National » qui a donné une feuille de route au gouvernement de Mehdi Jomâa composé essentiellement de « technocrates ». Le Quartet a permis la réussite de la transition démocratique après le « retrait » du gouvernement du parti islamiste Ennahdha.
BCE a proposé d’en faire désormais un « espace consultatif ».