Avant de mettre en « veilleuse » ce second blog voici quelques éléments relatifs à la physionomie politique nouvelle  du pays suite aux dernières élections fin 2014.

Ces données sont regroupées de façon synthétique dans le fichier accessible par le lien suivant :

Résultats_élections_Tunisie_2014

Ce document comporte 3 feuilles :

- les résultats de l’élection législative du 26 octobre 2014 qui a vu la victoire du parti de Béji Caïd Essebsi (BCE). Nidaa Tounès s’impose face au mouvement islamiste Ennahdha, ces deux partis devançant très largement les autres formations politiques.

- les 2 tours de l’élection présidentielle en novembre et décembre ont tournés à un affrontement très rude entre BCE et le président (transitoire) sortant Moncef Marzouki dont le parti – le Congrès pour la République -  a quasiment disparu de l’échiquier politique. Mais il a bénéficié d’un report important de voix du parti islamiste. Malgré ce, BCE est sorti gagnant de cette élection.

- la composition du gouvernement a été formé avec beaucoup de difficultés par Habib Essid – un indépendant. Il s’agit finalement d’un gouvernement de coalition  majoritairement composé de personnalités reconnues pour  leurs compétences et de représentants de la société civile. Mais, à côté du parti du président, il fait aussi une place à Ennahdha. C’est cette entrée au gouvernement qui a fait le plus débat au point qu’on parle maintenant d’un risque d’implosion du parti majoritaire Nidaa Tounès.

Voici 2 liens vers des articles traitant de ce sujet :

-       http://www.businessnews.com.tn/la-rebellion-gronde-a-nidaa-tounes,519,53491,3

-       http://www.tunisienumerique.com/tunisie-sur-fond-de-dissensions-ca-tangue-a-nidaa-tounes/245854

Ce vendredi, entrée en fonction du gouvernement Habib Essid aprés la passation de pouvoir entre le nouveau 1° ministre et le chef du gouvernement sortant Medhi Jomaa.

Il s'agit du premier gouvernement que connaît la Tunisie issu d’élections libres.

Avec une large majorité le gouvernement Essid obtient la confiance : 166 votes favorables, 30 contre et 8 abstentions pour 204 députés présents.

La sécurité, le développement régional, l'amélioration de la situation sociale sont les priorités absolues du gouvernement.

Conformément à la constitution un programme complet et détaillé sera soumis à l'ARP dans un délai de 3 mois après consultation des partis qui  compose le gouvernement et après adoption du projet de loi de finance complémentaire pour 2015.

Le débat sur le programme du gouvernement qui doit déboucher sur le vote de confiance a commencé ce mercredi 04 février. Le gouvernement doit obtenir une majorité absolue, soit 109 voix sur 217.

Mais, vue la multiplication des interventions des députés (70 interventions prévues), ce vote a dû être reporté d’une journée.

La nouvelle composition du gouvernement continue de susciter de nombreux commentaires, qui portent pour l’essentiel sur l’opportunité ou non de la participation du parti islamiste au gouvernement et ses conséquences. Même limité à un ministre et trois secrétaires d’Etat ce choix de Habib Essid a déjà créé un clivage au sein du parti majoritaire Nidaa Tounès, certains allant même jusqu’à parler d’un risque d’implosion.

Voici trois chroniques significatives parues sur les sites de Businessnews et Tunisie Numérique :

http://www.businessnews.com.tn/ce-sentiment-dimpuissance,526,53286,3

http://www.businessnews.com.tn/la-confiance-que-bce-peine-a-obtenir,523,53270,4

http://www.tunisienumerique.com/tunisie-nouveau-gouvernement-nida-tounes-et-le-baiser-mortel-dennahdha/245504

Ce lundi 2 février Habib Essid a annoncé la 2° version de son gouvernement dont la composition sera soumise avec son programme au vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 4 février.

 Il comprend 26 Ministres  et 14 Secrétaires d’Etat, un Secrétaire Général du gouvernement, un Ministre représentant spécial du Président de la République.

8 femmes y participent : 3 Ministres et 5 Secrétaires d’Etat.

Ce qui le caractérise surtout par rapport à la précédente annonce c’est l’entrée du parti islamiste Ennahdha et d’Afek Tounés à côté de Nidaa Tounés, de l’Union Patriotique Libre (UPL) et du Front National de Salut. Par contre le Front Populaire (FP) n’y participe pas. Il a déjà annoncé qu’il ne voterait pas la confiance. Il comprend comme précédemment des personnalités nationales et des représentants de la société civile.

Deux ministres étaient particulièrement contestés : Najem Gharsalli qui est maintenu au ministère de l’Intérieur et Mohen Hassan qui est remplacé par Salma Elloumi Rekik. Elle passe du ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi au ministère du Tourisme

Voici un lien vers le site de « Leaders » donnant le détail de ce gouvernement et des liens supplémentaires pour mieux connaître ses membres :

  http://www.leaders.com.tn/article/16203-gouvernement-essid

 Pour l’instant cette annonce n’a pas suscitée beaucoup de réactions. Suite dans un prochain message …